Le monument aux morts de Consenvoye a été inauguré le dimanche 23 septembre 1928 sous la présidence du sénateur Georges Lecourtier. Le conseil municipal avait voté une somme de dix mille francs pour l’événement. L’Est Républicain de l’époque note : « Le monument érigé devant l’édifice municipal est très simple. Sur un piédestal assez haut une femme - très petite - représente l’effigie de la paix, De la main droite, elle porte une corne d’abondance, tandis que l’autre lève sur les morts et les vivants un rameau d’olivier et la colombe pacifique. »
Concernant la Première guerre mondiale, sur ce monument, 22 noms sont gravés dans la pierre, dont celui d’une victime civile. En principe pour être inscrit, le défunt devait être né ou domicilié légalement en dernier lieu dans la commune et son acte de décès comporter la mention « Mort pour la France ». Ces prescriptions n’ont pas toujours été respectées.
Les recherches historiques d’André Trouslard, maire de Regnéville-sur-Meuse, autorisent à dire aujourd’hui que la liste sur le monument de Consenvoye n’est pas exhaustive.
En effet, d’autres soldats, nés à Consenvoye, sont tombés au champ d’honneur ou sont décédés de maladie lors de la Grande Guerre. Citons : Robert Edouard Bertaux, né le 25 août 1892, fils de médecin, disparu le 5 décembre 1914 au ravin du Mortier en Argonne ; Ernest Dambraine, né le 23 novembre 1876 au domicile de sa grand-mère, Marie Rose Fossé, veuve André, tué le 22 février 1916 près de Dieppe-sous-Douaumont ; Charles Laurent né le 27 décembre 1888, tué à l’ennemi le 17 juillet 1918 aux Éparges, dans la Woëvre ; Jean Pierre Magisson né le 27 août 1870, décédé de maladie le 22 novembre 1916 à Troyes, dans l’Aube ; Pol Marcel Petit, né le 21 septembre 1894, porté disparu, présumé tué, le 25 septembre 1916 à Cléry, dans la Somme ; Paul Auguste Salbricq, né le 27 août 1889, tué le 24 juillet 1915 à la tranchée de Calonne, dans la Woëvre.
