Cimetière allemand
Cimetière allemand
Cimetière allemand
Cimetière allemand

Cimetière militaire allemand classé à l’UNESCO

Le cimetière militaire allemand de Consenvoye est un cimetière militaire de la Grande Guerre, il se situe à vingt kilomètres au nord-ouest de Verdun.

C’est un moment historique pour la commune et « un acte fort de réconciliation renforcée », le cimetière allemand, où sont inhumés 11 248 soldats allemands, vient d’être classé au patrimoine mondial de l’Unesco avec 25 autres sites lorrains de la Grande Guerre, dont 12 en Meuse, également classés

En 1920, les autorités françaises décidèrent de rassembler dans ce cimetière, les dépouilles de soldats allemands morts au combat sur les deux rives de la Meuse entre Verdun et Stenay entre 114 et 1918. L'aménagement paysager fut réalisé par le V.D.K. en 1927-1928. Le cimetière bordé d’arbres s’inscrit face à la Meuse dans un paysage agricole ouvert. Un muret en grès rose des Vosges et une haie de charmille délimitent le bas du cimetière. Il est entouré par un muret en grès rose bordé de haies vives. Passé le portillon d’entrée en fer forgé, un sas ou vestibule, aux murs et sol en grès rose des Vosges, délimite spatialement le cimetière qui le surplombe.

En 1943, furent transféré dans ce cimetière, 6 000 corps de soldats allemands inhumés dans les cimetières de la vallée de la Meuse et en Argonne. Les sépultures sont regroupées et sur ces tombes communes d’épaisses croix de schiste remplacent les croix individuelles. Mais la fin de la Seconde Guerre mondiale mit fin à ces transferts.

Dans les années 1970, les anciennes croix en bois furent remplacées par des croix en métal et, des plaques où sont inscrits l'identité des défunts sont fixées sur le sol sur lesquelles.

Le 22 septembre 1984 après une cérémonie à Douaumont, le chancelier allemand Helmut Kohl et le Président de la République française François Mitterrand se sont recueillis au cimetière de Consenvoye. Le cimetière de Consenvoye est le premier cimetière militaire allemand à recevoir la visite officielle d’un chef d’Etat français.

Cent ans après l’enfer de Verdun, le Président de la République française, François Hollande et la Chancelière allemande, Angela Merkel, le 29 mai 2016, sont venus célébrer le centenaire de « l’enfer » de la bataille de Verdun, en déposant une gerbe au cimetière militaire allemand.

La nécropole allemande de Consenvoye est la plus importante du département de la Meuse pour le nombre de personnes inhumées en tombes individuelles : 11 146 soldats y reposent : 11 083 Allemands, 62 Austro-hongrois et un Russe ; 8 609 en tombes individuelles ; 2 537 en tombes collectives dont 1 501 ont pu être identifiés.

En face du portillon d'entrée, sur un mur de grès, a été apposée une plaque en fonte sur laquelle a été gravée cette inscription :

« Auf diesem Soldatendfriedhof ruhen 11 148 deutsche Soldaten / 1914-1918 / »

.En 2014, sur une plaque figure cette inscription :

« A la mémoire des 62 soldats de l’armée austro-hongroise et unités de landwehr qui reposent en ce lieu »

L’accès au cimetière épouse la topographie du terrain, elle se fait par les côtés, donnant accès à une allée pavée. A son extrémité, un parterre de fleurs a été aménagé.  A droite de l’allée pavée, 20 plaques en métal noir portent les noms de 2599 soldats, leur affectation et leur date de décès. Les plaques sont regroupées par trois et sont légèrement surélevées. A gauche de l’allée, de simples rangées de croix/stèles juives alternent sur la partie haute avec des rangées de plaques en métal.

Les croix latines en métal noir sont scellées dans un bloc en béton et comportent en majorité deux noms de soldats, leur attribution et leur date de décès, sur les deux faces, si ces informations sont connues. Les stèles juives sont gravées sur une face. Sur la partie haute du cimetière se trouve l’ossuaire. Il occupe toute la largeur du cimetière. Dans sa partie centrale, 27 plaques en métal noir ont été apposées sur un muret en grès rose. Au centre de ce dernier, une plaque rectangulaire en métal noir rend hommage, en allemand et en français, à la venue historique d’Helmut Kohl et de François Mitterrand en 1984,

L’ossuaire est végétalisé avec du cotoneaster, de potentille jaune et des rosiers rouges, et est orné de croix latines en pierre de taille noire, regroupées par 2, 3 ou 5. Au total, 11 083 Allemands, 1 Russe, 62 Austro-hongrois reposent dans ce cimetière : 8609 en tombes individuelles et 2537 dans les tombes collectives dont 1501 seulement sont connus à ce jour.

Le cimetière de Consenvoye est une nécropole de regroupement dont l’aménagement a débuté deux ans après la guerre. En 1920, les autorités françaises décident que les soldats de l’armée allemande tombés au combat entre Verdun et Stenay entre 1914 et 1918, sur les rives, gauche et droite de la Meuse, y seraient enterrés de manière provisoire. De 1927 à 1928, le V.D.K y plante des arbres. En 1943, le Amtliche Deutsche Gräberdienst (service officiel des sépultures militaires allemandes), exhume et transfère à Consenvoye 6000 corps qui étaient inhumés dans les cimetières de la vallée de la Meuse et en Argonne. L’Allemagne nazie veut en faire son plus grand site funéraire pour rivaliser avec l’ossuaire de Douaumont et la nécropole de Fleury. Les sépultures sont regroupées et sur ces tombes communes d’épaisses croix de schiste remplacent les croix individuelles.

Mais la fin de la Deuxième Guerre mondiale empêche l’achèvement de ces travaux. Le V.D.K construit une entrée et un mur en pierre tout autour du cimetière. Dans les années 1970, les tombes individuelles retrouvent un emplacement particulier, les anciennes croix en bois sont remplacées par des croix en métal et, des plaques sont installées au sol sur lesquelles figurent les identités des soldats quand elles sont connues.